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Bilan d’étape : Réunion de rentrée du Club Politique Bastille samedi 21 octobre 2017 (MAJ 13/10 + 20/10)

dimanche 8 octobre 2017, par Club Politique Bastille

Bilan d’étape : Réunion de rentrée du Club Politique Bastille samedi 21 octobre 2017

On ne peut que constater que les multiples tentatives de prise du Palais d’Hiver ont jusqu’à ce jour toutes échouées : les 21, 23 et 28 septembre derniers aussi bien que, très vraisemblablement, le 10 octobre prochain ... ainsi que celle de jeudi 19 octobre (MAJ 20/10/17).


La Réunion-Débat, initialement prévue le samedi 23 septembre, est donc convoquée à l’EDMP le samedi 21 octobre 2017 à 14 heures 30 précises.

Son ordre du jour est établi désormais depuis plusieurs mois : écrire collectivement un nouveau manifeste qui soit utile au plus grand nombre.
Michel et Charles ont proposé un projet de nouveau manifeste.
Certains camarades ont par écrit exposé leurs critiques ou leurs propositions et d’autres peuvent le faire avant le 21 octobre.

On trouvera ci-dessous classés par ordre chronologique le projet de nouveau manifeste, puis les critiques et/ou propositions.

EDMP - 8 impasse Crozatier - Paris 12e - Métro : Gare de Lyon

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29 août 2017

Septembre 2017. Bilan d’étape

En cette rentrée, le Club Politique Bastille créé en 2013 se devait de faire un bilan.
Dans notre manifeste, nous écrivions comme un constat :

« Convenons-en, tout a échoué…Les partis, les mouvements, les grands ou petits regroupements, toutes les formations de tradition socialiste, léniniste, trotskyste, libertaire sont en dépôt de bilan plus ou moins avancé. La répétition de formules élaborées il y a presque un siècle injurie la réflexion théorique. Les crises succèdent aux scissions. La plupart des militants sont fatigués, sceptiques, usés par l’activisme politique. »

Clairement, nous affirmions notre rupture avec ces courants téléologiques basés sur un programme, une vision figée du monde et une sélection d’avant –garde.
Ce constat paraissait radical pour beaucoup mais rien de ce qui s’est passé depuis ne l’a invalidé. Certes, cela n’empêche pas certaines organisations de perdurer sur ce modèle mais alors ce n’est qu’un jeu dans le système, un jeu de mots dans la cérémonie électorale.
Ce constat froid n’ouvre aucune perspective en soi, n’émancipe pas de l’aliénation militante qui réorganise les faits en fonction du discours à tenir. Mais à partir de ce constat nous avons pensé notre activité autrement. Nos réunions se sont tournées vers des approches diversifiées de thèmes d’actualité ou historiques. Confronter les points de vue plutôt que sélectionner une position, une déclaration, un programme. Refuser les compromis qui finissent par faire disparaître l’objectif pour ne plus penser qu’à exister. C’est là, la véritable démocratie. Privilégier les sujets partiels aux discours globalisants. Admettre que tout ne peut pas se résoudre par le simple effet de la volonté politique, que la complexité des situations n’a pas de traduction en mot d’ordre au bas d’un tract, qu’un ou une spécialiste d’une période, d’un événement, n’a pas de réponse évidente à tous les problèmes actuels.
Pour mener à bien ce travail, il nous a fallu bannir toute structuration hiérarchique dans notre fonctionnement. En finir avec cette culture du chef qui semble revenir en force dans les mouvements « contestataires ».
Nous cherchions dans chaque événement historique ou d’actualité ce qui relevait de l’auto-organisation, de la gestion autonome de l’action et de la pensée collective.
Nous nous sommes réunis à propos des développements des révolutions arabes, des mouvements des places, des Occupy, des Nuits debout… C’est au cœur de ces moments souvent tragiques que se construit un commun et que se pense une autre société, que travaillent les émancipations.
Avons-nous pour autant échappé aux pièges tendus par l’actualité politique ? Non bien sûr, mais, en ne se fixant pas comme but d’être figurant dans la comédie de la représentation politique et en essayant de comprendre ce qui se joue sur scène et en coulisse, la dérive est moins forte. Cependant, nous n’avons échappé que partiellement à la « politique du moins pire », tout en promouvant une action pour la démocratie des égaux, la liberté véritable contre toutes formes d’oppressions (politique, sociale ou religieuse), toutes choses qui ne se jouent pas sur le terrain électoral où se perdent régulièrement bien des « intellectuels révolutionnaires »
Nous avons définitivement tourné le dos à ce qui était la base conceptuelle de notre tradition politique : le krach final, la crise absolue du système.
Ne pouvant plus expliquer l’inéluctabilité scientifique de la victoire du socialisme sur le capitalisme, 1989 ayant clos le débat, des économistes, des sociologues, des « politistes » se sont évertués à démontrer que le capitalisme ne pourrait survivre à ses propres crises, que la financiarisation aurait une limite objective infranchissable. Alors surgit la figure de la barbarie, du chaos redouté et souhaité, figure qui mêle des restes de stalinisme et d’effroi religieux mais qui devient une condition « objective » pour une révolution. Construction mortifère et pensée dépressive.
A cela nous avons échappé, mais nous revenons de loin.

Dans le texte de 2013, nous nous interrogions sur les périodes qui ont précédé la périodes actuelle. Rien n’est venu contredire ce qu’avançait Éric Hobsbawm sur « le court vingtième siècle » commencé en 1917 à la révolution bolchévique et terminé en 1989 à la chute du mur de Berlin, au massacre de Tienanmen.
Nous sommes toujours dans la période de domination sans partage du néolibéralisme. Mais depuis cinq ans, la pression de la sphère financière est de plus en plus forte sur tous les secteurs politiques, sociaux et écologiques.
Les révolutions arabes ont fait place aux dictateurs, aux militaires, aux « religieux » sanguinaires, la Tunisie faisant exception. La voix de l’émancipation ne s’est pas tue mais les massacres, les crimes et les attentats continuent.
Les mouvements autonomes des places n’ont pu résister durablement face à la force des dictatures turque ou chinoise .Ils n’ont pu trouver une forme pérenne et le temps les a réduit au silence.
L’une des expressions de la barbarie est évidemment le djihadisme. L’islam radical.
La multiplication des attentats, des assassinats, soulève de nombreux problèmes. À l’origine, il y a les guerres impérialistes sous la bannière américaine en Irak, Syrie, Lybie, Yémen, des millions de morts, des pays quasiment détruits, des cohortes de réfugiés…
Le soutien à l’islam radical, ne l’oublions pas, est le fait des dirigeants saoudiens, qataris, égyptiens, syriens. Ainsi, à chaque fois qu’en Syrie une partie des territoires est dirigé par le peuple, Bachar el-Assad libère des prisons des partisans de Daech, les arme et les envoie combattre les populations. En fait, le djihadisme est le meilleur ami du Capital. C’est paradoxalement un facteur d’ordre, il permet de multiplier les mesures sécuritaires, de diviser musulmans et « nationaux », de stigmatiser. Depuis 1989, l’impérialisme américain se cherchait un ennemi international, peut-être l’a-t-il trouvé.
Combattre l’impérialisme, c’est aussi combattre l’islamisme radical sous toutes ses formes. Il ne peut y avoir de compromis.
Alors cent ans après Octobre, nous pouvons avancer plus sûrement qu’il y a cinq ans que nous ne sommes pas dans une alternative entre « socialisme et barbarie » ou dans cette zone intermédiaire entre un monde et un autre où serait tapie la « bête immonde ». Notre monde est de plus en plus dangereux et injuste. La barbarie est belle et bien là, non pas comme un état permanent et stable, mais dans une perspective post moderne, comme un état différent suivant les lieux, les moments, les populations, les classes sociales.
Comme il n’y a pas de grand krach, il n’y a pas de perspective de grand soir. Et les différences se creusent et la Crise avec un grand C s’étudie dans les écoles de management comme méthode de « gouvernance ».
Si une discussion d’étape est souhaitable c’est aussi en raison de l’apparition sur la scène publique de formes de gouvernement qui n’existaient pas encore dans le néolibéralisme. Ce régime s’accommodait jusqu’alors des formes traditionnelles de domination, de droite comme de gauche. Mais 2017 aura vu le système néolibéral préempter directement le pouvoir. L’opération En Marche / Emmanuel Macron a réussi. Certes, il aura fallu que la « gauche » se suicide et que la « droite » s’entretue. Mais l’élection de Trump aussi était improbable.
Ces changements de formes politiques de domination reposent-ils sur une transformation plus profonde de la société ? Est-ce l’apparition d’une période nouvelle ? Ces questions doivent être discutées pour en aborder une autre aussi fondamentale : comment agir politiquement ?
S’opposer aux mesures de régression, appeler à la lutte, à l’unité, à la convergence… C’est évident.
De nouvelles formes de constructions politiques, de discours, de figures politiques apparaissent. Qu’elles se prétendent de gauche ou de droite ou ni de gauche ni de droite ou de droite et de gauche, elles se réclament du Peuple et parlent en son nom.
Ces formes ne sont pas des partis (à l’expérience, la forme parti est désespérante mais c’est une forme qui pourrait être démocratique et contrôlable), ce sont au mieux des mouvements qui se déclareront partis juste pour être financés par l’argent public. Un programme comme une proclamation. Et un chef.
Bien sûr, refuser et combattre ceux qui parlent au nom du peuple, au nom d’un peuple qu’ils ont construit pour leur discours et pour leur gloire, est vital. Plus modestement, à notre mesure, nous nous efforcerons d’organiser des débats, souligner les contradictions pour faire vivre la démocratie et participer aux actions librement décidées. C’est peut-être ainsi participer à la formation d’une conscience collective, sans mépris ni condescendance (« les gens ») et envisager l’avenir comme peut l’indiquer Jacques Rancière :
"En somme on retombe sur l’idée que la seule manière de préparer le futur est de ne pas l’anticiper, de ne pas le planifier, mais de consolider pour elles-mêmes des formes de dissidence subjective et des formes d’organisation de la vie à l’écart du monde dominant. On retombe sur l’idée qui est depuis longtemps la mienne que ce sont les présents seuls qui créent les futurs et que ce qui est vital aujourd’hui, c’est le développement de toutes les formes de sécession par rapport aux modes de perception, de pensée, de vie et de communauté proposés par les logiques inégalitaires. C’est l’effort pour leur permettre de se rencontrer et de produire la puissance accrue d’un monde de l’égalité."

Septembre 2017. Une analyse, une méthode

Désindustrialisation systématique, chômage de masse, précarité galopante ont désintégré la classe ouvrière, mettant à mal les solidarités collectives, la conscience de classe. Le patronat est en position de force. Depuis les années 80, c’est-à-dire l’union de la gauche, les négociations se font à partir des « revendications » du patronat. Avec la collaboration volontaire des unions et confédérations syndicales. À partir de 1983, la « gauche » a pavé le chemin à la bourgeoisie, Hollande ouvrant la voie à Macron, Jospin à Chirac et au FN. La classe ouvrière proprement dite est en voie de disparition au profit d’un salariat dominé par le précariat systématique, nouvelle forme de domination du Capital. Les « protections » sociales disparaissent les unes après les autres. Les fonctionnaires sont encore - relativement - protégés, mais c’est l’ultime bastion qui ne manquera pas d’être pris d’assaut. Secteur par secteur, la bourgeoisie armée de son projet libéral, néo-libéral a affronté le salariat, l’a fait plier, provoquant la résignation dans les têtes, il faut tenir compte de cette réalité.
1968 avait modifié le rapport de force au profit de la classe ouvrière, la jeunesse, mais la bourgeoisie est reparti à l’assaut, emmené par Margaret Thatcher et Reagan, provoquant des affrontements victorieux. Parfois, notamment en France, le capital a dû reculer - CPE-1995 - manœuvrer mais au bout du compte, il l’a emporté.
Ces défaites pèsent dans la conscience des « masses ». Des millions de femmes, d’hommes sont précipités dans la pauvreté, à sa lisière alors que le nombre de millionnaires augmente. L’amertume, l’isolement social, psychologique gagnent, développent haine des autres, le rejet des encore plus pauvres, des encore plus faibles : les étrangers, les réfugiés. Sur ce plan, pour l’heure, le Capital l’a emporté, de sorte que le combat semble vain ; le repli sur soi et la résignation s’installent. La « désocialisation » impose sa marque. Ces dérèglements sociaux et la multiplication des attentats djihadistes menacent de déclencher des vagues de racisme. Cette situation permet aussi à l’État de multiplier les mesures économiques libérales et les lois sécuritaires de plus en plus coercitives.
Dans ce contexte, le rôle des medias est primordial et leur influence ne se réduit pas à un jeu purement « politique » : certes les chiens de garde, veillent, jouent leur partition, tentent d’agir comme un véritable pouvoir. Noam Chomsky a raison d’écrire que « la propagande est à la démocratie ce que la violence est aux régimes totalitaires ». Mais il ne faut pas oublier le matraquage idéologique et culturel : émissions de vulgarité quotidienne à destination de la jeunesse, utilisation systématique d’une novlangue, téléfilms policiers à répétition, jeux d’évaluation et d’élimination, déculturation permanente.
Voilà longtemps que le service public ne se distingue plus des télévisions commerciales. Avec les nouvelles technologies, la publicité est ciblée, public par public, individualisée. La politique néo-libérale s’introduit partout, pourrit tout.

Les partisans du néolibéralisme dénoncent le « bas » de la société c’est-à-dire les émigrés, les autres le « haut », les élites etc.… Tous innocentent la finance qui dicte sa loi au monde, conduit à court et moyen terme la planète à sa perte. Le populisme enjambe les frontières de classe, n’exige pas d’investissement militant ; l’adhésion est gratuite, le militant numérique encense un chef qui désigne l’adversaire et - modernité oblige - apparaît partout en hologramme. Il tonne, vitupère, dit bien- sûr la « ligne », libère l’adhérent de tout effort intellectuel : en somme, il suffit de bien voter le bon jour. Les nouvelles technologies facilitent cet embrigadement des « gens ». LRM et Insoumis sont de la même eau idéologique et utilisent les mêmes logiciels. Ils tiennent des discours différents mais usent de la même méthode avec un même résultat : la direction a les mains libres, la démocratie balayée, le chef a tous les pouvoirs. Sa légitimité est renforcée, validée par les nouveaux chiens de garde médiatiques.
Rien de civilisé ne naitra sans analyser à fond cette réalité. Le populisme est le cache-sexe du capitalisme, il existe et se développe dans d’autres pays. En France, il a des ancêtres historiques : boulangisme, maréchalisme, bonapartisme, poujadisme… Toujours le même objectif : prétendre agir pour l’intérêt général alors que c’est pour le marché, substituer aux classe opprimées, le « peuple », la « Nation » évidemment défendus par l’armée et la police. À cet égard, l’attachement de JLM et de Macron à « l’armée française et à la police républicaine » n’est pas un détail.
Pour forger une nouvelle conscience de classe, pour que les opprimés se relèvent, se redressent, il ne suffit pas de combattre pour l’immédiate survie. Il faut un objectif, un nouvel espoir, un rêve d’émancipation. Seule cette dynamique peut tracer un dessein, un destin. Depuis la chute de l’URSS, les saloperies socialistes, le spectre du communisme ne menacent plus. Il faut définir un autre chemin. Non par des lubies, des espoirs fantasmagoriques : la lutte finale n’existe pas, mais l’objectif de la société écologiquement responsable, produisant rationnellement non pour le marché mais pour l’intérêt général est possible. Les Communs contre les propriétaires. (Nous soulignerons ici l’importance du travail de Pierre Dardot et de Christian Laval, que nous avons reçus à plusieurs reprises, pour la réflexion collective du club). La recherche et la pratique du Commun nécessitent des décisions démocratiques basées sur l’égalité. La démocratie n’est plus un leurre pour justifier la domination néolibérale, ni une simple forme esthétique, c’est une arme pour l’émancipation.
Les formules « révolutionnaires » existantes appartiennent à une époque historique forclose. La tempête qui s’annonce exige que le travail d’élaboration collective soit mené à bon train. Ainsi, le « Figaro » écrit :
« Dix ans après la crise des subprimes, la plus importante depuis le krach de 1929, la planète semble avoir totalement oublié les cris et les tremblements d’août 2007. L’endettement mondial vient d’atteindre 217.000 milliards de dollars alors qu’il n’était que de 142.000 il y a dix ans (…) la dette totale a augmenté de 2000 milliards de dollars aux États-Unis (…). Du côté des marchés financiers, l’heure est à l’euphorie. Le célèbre indice Dow Jones… a triplé depuis février 2009, quant au Nasdaq, il a quadruplé… (…). Autant dire que dix ans après le début de la crise des subprimes, la finance mondiale vit, danse et dort de nouveau sur un volcan. Un volcan dont l’éruption peut intervenir à tout moment. »
Il n’y a aucun doute pour cet analyste de la bourgeoisie : la crise va à nouveau ravager la planète avec cette fois l’impossibilité pour les banques centrales d’y apporter remède.
Ce ne sera pas la crise finale.
Nous n’annonçons pas l’apocalypse mais le niveau de la barbarie s’amplifiera sur tous les continents.
1929 a débouché sur la guerre mondiale, or la guerre est déjà de retour. C’est dire qu’il ne suffira pas de « lutter » pour les revendications de survie. Il faudra opposer à cette violence historique mortifère mondiale une utopie réaliste, une volonté planétaire.
Ce sont là, avec infiniment de modestie, quelques unes des préoccupations de notre club. Nous n’avons pas vocation à être un cénacle fermé, mais au contraire à nous ouvrir à tous ceux qui sont prêts à travailler sur ces questions.

Michel et Charles

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Quelques commentaires sur un texte en cours de rédaction au Club Politique Bastille
29/08/17

http://autourduciel.blog.lemonde.fr/files/2015/12/content_earth_and_limb_m1199291564l_color_2stretch_mask2048p.png

Bien qu’il y ait sept voies d’interprétation de la Torah (idem pour la Bible des chrétiens et le Qur’an des musulmans), ici nous nous contenterons de seulement deux niveaux de commentaire du texte du Club Politique Bastille en question (cf.ci-dessus : Septembre 2017. Bilan d’étape).

Sur l’apparent, le zàhir :

Préciser, à propos de la "désindustrialisation" dans les pays du centre du Capital (Europe de l’ouest (sauf Allemagne) et Etats-Unis), qu’elle a provoqué, contradictoirement, l’ "industrialisation" de la Chine... et à un degré moindre celle de l’Inde et du Brésil... puis, via le Capital allemand principalement, la réindustrialisation de l’Europe de l’Est et celle de l’ex - "URSS", quatre mots quatre mensonges, après le grand effondrement post 1991.

À propos de “la guerre est de retour”, il faut préciser, qu’en fait, la guerre n’a jamais vraiment cessé depuis 1939-1945. La prétendue “après-guerre” se préparait dès 1943 en écrasant sous les “bombes alliées” les quartiers ouvriers des grandes villes d’Allemagne, d’Italie du Nord (pourtant soulevée contre Mussolini), de France lors de la “Libération” incomplète car, si les patrons allemands sont partis, les patrons français sont revenus de Vichy, Paris et Sigmaringen … puis guerres de la “décolonisation” jusqu’aux années 60, suivies des guerres de “post-colonialisation” après 1991 par les fanatiques de l’ “extractivisme” de tout poil ...

Sur le caché, le bàtin :

Les capitalistes construisent, déconstruisent et reconstruisent sans cesse le marché mondial à l’échelle de la planète. En tant que Négatif du Capital nous nous devons de construire des Communs à l’échelle planétaire. La “construction du peuple du Commun” débute dans chaque nation tout en se coordinant en une Internationale à reconstituer.
Ce “peuple du Commun” se construit en déconstruisant l’hégémonie de l’actuel “peuple du Capital” qui n’est pas seulement face à nous mais en nous (cf. Rancière dans sa dernière parution : il n’y plus de muraille à franchir car le Capital est des deux côtés de la muraille…, cf. aussi Bordiga, Rühle, Korsch, Gramsci, Laclau et Mouffe).

Si on peut également être d’accord avec Rancière à propos de :

"En somme on retombe sur l’idée que la seule manière de préparer le futur est de ne pas l’anticiper, de ne pas le planifier, mais de consolider pour elles-mêmes des formes de dissidence subjective et des formes d’organisation de la vie à l’écart du monde dominant. On retombe sur l’idée qui est depuis longtemps la mienne que ce sont les présents seuls qui créent les futurs et que ce qui est vital aujourd’hui, c’est le développement de toutes les formes de sécession par rapport aux modes de perception, de pensée, de vie et de communauté proposés par les logiques inégalitaires. C’est l’effort pour leur permettre de se rencontrer et de produire la puissance accrue d’un monde de l’égalité."

Mais cela n’empêche pas de planifier un plan de travail de recherches théoriques. Il n’y a pas de raison de laisser cela aux marxistes universitaires d’Amérique du Nord, d’Europe, du Japon, d’Inde, de Chine, etc…

Cela pourrait être suivi de présentations PowerPoint :

- du Plan de travail de Marx en six Livres,
- des Manuscrits de recherche de Marx des Grundrisse aux Manuscrits de 1861-63,
- des Manuscrits de recherche inédits en français,
- etc...

- de l’oeuvre de :
Murray Bookchin
André Gorz
Bernard Charbonneau
Jacques Ellul
Arne Naess
Elinor Olstrom
etc ...
etc…

Et en parallèle, tout ce qui permet :

“le développement de toutes les formes de sécession par rapport aux modes de perception, de pensée, de vie et de communauté proposés par les logiques inégalitaires”

est bon à prendre :

Jardins partagés, premiers pas vers une agriculture urbaine par les habitants eux-mêmes permettant de ne plus mettre les pieds au supermarché Auchan-Monoprix-Leclerc-Franprix-Leader Price, pour acheter de splendides fruits et légumes gorgés de délicieux produits phytosanitaires, etc…

auto-rénovation des HLM par les habitants eux-mêmes en ignorant Bouygues-Eiffage-Nexity et leurs esclaves bulgares, roumains, polonais, qui posent des superbes saletés bien clinquantes et bon marché qui prennent feu à la moindre étincelle, etc…

fab-labs municipaux permettant l’auto-réparation des autos, motos, vélos en faisant la nique à Renault-Peugeot-Ford-Mercedes-BMW-Norton-Triumph, spécialisés dans de magnifiques productions jetables dont la réparation a été rendue sciemment presque impossible, etc...

auto-production d’électricité urbaine par fenêtres et murs recouverts de film photovoltaïque, etc...

etc

MB

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7 septembre 2017

Je souhaite ajouter et/ou insérer au texte de Charles & Michel ce qui suit :
Après la victoire de la bourgeoisie avec Macron, constatons pour l’instant que c’est le temps de l’amertume et de la résignation.
Constatons aussi la résistance de l’individu, de sa révolte et de son échec. Nous ne prenons pas assez en compte l’aspect psychologique de l’individu, résultat de l’atomisation des populations.
L’abstention massive aux dernières élections le prouve. Elle est aussi la démonstration d’une colère sourde qui malmène réflexion et conscience.
Il faut dire aussi que tout est fait (partis, organisation, média, pub… à chacun sa partition) pour étouffer le moindre mouvement d’auto émancipation. Toutes ces défaites émoussent la combativité, empêchent de sortir de la tutelle.
Pourtant les inégalités persistent et s’aggravent, la barbarie progresse (voir texte de Charles et Michel).
La démocratie sans adjectif superflu connait un déclin spectaculaire du fait de la complaisance des gouvernements et des partis politiques institutionnels vis-à-vis des politiques néolibérales.
« S’ouvrir » conclut le texte de Charles et Michel. Pourtant nous n’avons pas persévéré à réunir avec nous d’autres clubs pour discuter avec eux. Non par sectarisme mais par nonchalance.
Nous savons pourtant qu’une réflexion, une pensée politique, se forgent dans la confrontation, dans le débat fraternel, sans concession.
Il me semble que l’effervescence politique des années 60/70 dans les facultés, les lycées, les ateliers, ont fait avancer la civilisation de la société. Depuis les années 1980, les défaites ont provoqué des reculs de l’humanité et moins de bouillonnement politique, hormis en 2005 lors du référendum, immédiatement partis et organisations se sont retirés du débat extraordinaire. Ajoutons que la mémoire des luttes se transmettait dans les usines, elles ont disparu.

Le mouvement des indignés, Nuit Debout, Occupy W.S, ont été des moments politiques inédits et malgré leurs faiblesses ont annoncé un renouveau de civilisation. Ils ont repris le flambeau de 68 et même s’ils se sont tus pour l’instant. Ils ont été une vague et une vague a la propriété de revenir.

Jacky

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27 septembre 2017

Suite à l’annulation de la réunion mensuelle du club, afin de permettre à ceux qui le souhaitaient de participer à la marche de La France insoumise, Jacky avait proposé un dîner-débat pour faire le point.

Nous avons d’abord discuté des mouvements en cette rentrée : le balai des journées d’action et la posture oppositionnelle grandiloquente de Mélenchon. En somme rien de neuf.

Jacky a brocardé ces manifs saute mouton et le pseudo déferlement populaire sur la Bastille.

Corinne a estimé intéressante non pas la marche en soi mais l’expression d’une réelle colère populaire.

Patrick a constaté un renouvellement sociologique des manifestants et nous a informé de la réunion d’une dizaine d’organisations (France insoumise et ses alliés, NPA...) envisageant un appel unitaire à une grande manifestation contre les ordonnances.

Puis l’essentiel le débat a porté sur le texte de Jacques et Michel.

La tonalité des interventions fut plutôt critique. Le texte n’a trouvé aucun participant qui s’en fit vraiment le héraut. L’absence des rédacteurs et le rosé sec ont peut-être contribué à libérer la parole, néanmoins, c’est un acquis du club, nous revendiquons d’appeler un chat un chat et ne craignons pas la franche discussion.

Petit florilège.

- Deux lignes coexsistent dans le club : une vision pessimiste et une optimiste prenant plus en compte les nouveaux mouvements politiques.Or le texte penche plutôt vers le pessimisme.

- Par une expression imagée, ce qui ressort du texte : " Les carottes sont presque cuites....examinons la cuisson."

- Lors d’une réunion de travail pour l’élaboration du texte, des pistes avaient été envisagées qui ont disparu...

- Il n’apporte rien de vraiment neuf par rapport au premier manifeste du club.

- Nous ne sommes pas un parti politique, est-il vraiment utile de publier un tel manifeste ?

- Le fil d’Ariane qui parcourt le texte est surtout une critique du mélenchonisme.

- On ne retrouve pas dans le texte des sujets abordés lors des réunions, même s’ils n’ont été qu’effleurés : internationalisme /cosmopolitisme, la question de la démocratie, le processus révolutionnaire dans des pays développés, le rôle du prolétariat et des classes moyennes...

- Le texte de Jacques et Michel propose : " Ces changements des formes politiques reposent-ils sur une transformation plus profonde de la société ? Est-ce l’apparition d’une période nouvelle ? " Il faut y répondre positivement en donnant un contenu à cette transformation : robotisation, usines sans ouvriers, extractivisme, transhumanisme... Aussi serait-il tonique d’intégrer des analyses comme celles d’Harari (*) sur la "useless class" qui prédit, par exemple "les inégalités économiques pourront se traduire en inégalités biologiques, pour la première fois de l’Histoire, la classe supérieure pourra être biologique supérieure."

- Ne faudrait-il pas structurer le texte en deux parties : une analyse fine de l’évolution de la barbarie capitaliste et "Que faire ?"...

Riche débat en somme et surtout beaucoup de travail de réflexion en perspective !

La réunion s’est terminée sur un problème plus terre à terre : l’avenir du local de l’impasse Crozatier, où nous nous réunissons, que les propriétaires veulent vendre. Nous sommes tous d’accord pour apporter un soutien financier du club aux animateurs du local, dont les modalités seront à définir lors de notre prochaine réunion.

Claude .

(*) http://www.albin-michel.fr/auteurs/yuval-noah-harari-25381

PS. J’ai été chargé de faire ce compte rendu à la fin du repas sans avoir pris de notes, ayant préféré la fourchette au stylo. Si j’ai omis certains propos, c’est un accident de mémoire et non une volonté de censure.

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13 octobre 2017

Je suis d’accord sur le bilan détaillé de la situation nationale et internationale. J’ajouterai à la liste des pays Irak, Syrie…l’Afrique et ses camps de réfugiés, ses guerres, la corruption, l’émigration.

Je dénoncerai la responsabilité des institutions telles que La Communauté Européenne, l’O.NU., l’U.N.E.S.C.O, l’O.T.A.N…

Je parlerai de l’attente insoutenable et renouvelée des campagnes électorales de la part des partis et des médias.

L’ECOLOGIE ET L’AUTO-ORGANISATION

Je lis : « La lutte finale n’existe pas, mais l’objectif de la société écologiquement responsable produisant rationnellement non pour le marché mais pour l’intérêt général est possible. Les Communs contre les propriétaires. »

Ce paragraphe très important a besoin, me semble-t-il, d’être étayé.

Sont citées des initiatives concrètes : les jardins partagés, auto-rénovation des H.L.M. etc… Aujourd’hui, de nombreuses manifestations locales ont lieu pour interdire la construction d’une autoroute, d’un barrage, pour une école, un médecin, contre les pesticides, le nucléaire et ses déchets, les gaz de schiste,… des agriculteurs se regroupent en coopératives…

Ces manifestations, malgré les réseaux sociaux, ont peu de place sur le plan politique. Elles sont peu ou pas du tout exploitées par les partis et les médias. Hélas, elles ne cherchent pas à ma connaissance à se coordonner. N’est-ce pas là qu’il faut se pencher ?

Ce manifeste, qu’en ferons-nous ?

Je vous propose la lecture fort intéressante du livre de Serge Audier « La société écologique et ses ennemis » Ed. La Découverte

J’aimerai qu’on mette à l’ordre du jour d’une prochaine réunion la question du TRAVAIL.

Eva

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Messages

1. 2 ou 7 niveaux seulement ?, 11 septembre, 19:21, par BFX

http://www.burmalibrary.org/show.php?cat=497

En matière de détachement des choses de ce monde, il y a plus élaboré que les jardins partagés et autogérés (pouvoir jardinesque pour réalisation du socialisme proudhonien décentralisé dans son sul pâté de maisons ???).
En matière de commun nos camarades moines bouddhistes birmans ont quelques karmas d’avance sur Dardot (en matière de quantité de production littéraire aussi).
Mais alors si on est proche de la Barbarie (et loin du Socialisme) Que faire le 23/09 ? la "manif-gadget" de LFI, la manif pour la Paix des Stals ou le jardin partagé dans le lopin du 12ème arrdt ?
Premiers éléments de discussion peut-être demain en fin d’après-midi à la Butte aux Cailles (là où démarra la Commune).

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2. 18, 23, 25 septembre étapes dans la voie de...., 14 septembre, 15:18, par BFX

http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/41881-code-du-travail-social-transports-travail-routiers.html

Malgré mes prédictions du 20 août.....la direction de CPB reporte son plénum après le déclenchement de ... (suite à la position de pointe des routiers FO) et n’avance tjrs pas le mot d’ordre de 2 millions à l’AN... L’Histoire se répète...étonnant !!

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20 octobre 2017

Je mets aussi au débat la contribution de notre coopérative pour la convention de la FI en décembre .

Patrick

Camarades

Vous trouverez ci-dessous en format word dans le corps du texte la contribution de la Coopérative Politique d’Ecologie Sociale (CPES) pour la première convention du Mouvement de la France Insoumise (MFI) au mois de décembre 2017.

Bernard

Texte de contribution proposé
par la Coopérative Politique Écologie Sociale
composante de l’Espace Politique des Insoumis

Nous avons voulu répondre dans cette contribution aux questions posées par la convention tout en centrant notre apport sur la FI, mouvement de contre société, que nous présentons en introduction :
Ecologie sociale est une coopérative politique d’intervention transpartidaire pour une politique positive. Ecologie sociale a pour référence un projet global ancré dans l’écologie de libération, anticapitaliste, féministe, intersectionnel, inclusif et décolonial.
Nous ne sommes pas un club ni un think tank mais un outil d’intervention et de confrontation dans les débats sur les recompositions au sein de l’écologie et la gauche comme dans les luttes. Nous ne nous interdisons aucun moyen politique d’action.

Si nous sommes issus d’EELV, nous souhaitons regrouper des militants de diverses formations, des « non encartés », des militants associatifs et syndicaux, et considérons la FI comme une force incontournable dont nous souhaitons participer au développement comme partie intégrante de son espce politique.
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Introduction : Faire contre société
Les partis politiques sont en crise parce qu’ils se sont coupés de la société. La FI a été une réponse à cette crise en utilisant la campagne des présidentielles pour montrer qu’un peuple pouvait se fédérer autour d’un programme écologique, social et démocratique. Mais ces premiers succès doivent être confirmés par un nouveau type de mouvement qui prenne en compte les nouvelles formes d’implication et d’engagement militants. Dans la période post électorale, la FI doit devenir un mouvement politique de masse issu d’un processus constituant. Tel est l’enjeu de sa Convention nationale de décembre.
Au delà de la forme démocratique, toute organisation doit répondre à une multiplicité de fonctions : Au 21ème siècle, les organisations politiques ne doivent donc pas être seulement des machines à désigner des candidats. Elles doivent être utiles. Et pour cela, elles doivent remplir 7 fonctions :

1. Penser le monde et fournir aux citoyens une vision des enjeux géopolitiques, des valeurs nouvelles, des mouvements sociaux, des évolutions technologiques, du rapport au travail, et à la culture.
2. Penser le pays, sa place dans ce monde, ses forces et ses faiblesses.
3. Expliciter des valeurs à défendre à travers un imaginaire social et une culture politique identifiée
4. Elaborer un projet de société en accord avec ces valeurs.
5. En déduire un programme politique sérieux, pour mettre en œuvre ce projet.
6. Contrôler l’exécution de ce programme par le pouvoir exécutif, tant au parlement que sur le terrain.
7. les partis ne doivent plus se contenter de plaider, ils doivent faire. Ils ne doivent plus se contenter de parler du chômage, du mal logement, de l’éducation. Ils ne devraient plus laisser aux seules ONG le soin d’agir concrètement. Ils doivent devenir eux-mêmes des acteurs du changement social, en lançant des actions concrètes sur les sujets clés de leurs programmes.

Cette dernière fonction que l’on nomme faire contre société n’est pas nouvelle. Dans les années 30 50, le PCF a eu cette fonction. Autour de la cellule communiste de l’usine et de la municipalité rouge s’organisaient de multiples groupes (CGT, Union des Femmes Françaises, jeunes, enfants ( JC et pionniers) Mouvement de la paix, Tourisme et Travail, philatélistes… L’Eglise catholique faisait de Même ( JEC, JOC , MRJC …). L’ascension sociale se faisait à l’intérieur de cette contre – société et la perception de faire partie d’une grande famille à l’avenir radieux accélérait les processus de socialisation. Dans les années 60, le Black Panther Party organisait la communauté noire de même à travers de multiples actions de solidarité sociale.

Les nouveaux mouvements politiques se sont constitués en Europe autour de pratiques contre sociétales.

Qu’est ce que que faire contre société ?
Faire contre société, c’est construire une alternative sociale aujourd’hui. C’est passer de l’analyse en chambre à la pratique
- Faire contre société c’est réparer la société minée par l’ordo libéralisme
- Faire contre société c’est lutter contre la séparation entre le politique et le social. La défiance envers la politique provient de la professionnalisation d’une sphère éloignée des préoccupations citoyennes
- Faire contre société c’est construire du commun au niveau territorial. La pratique des communs permet une communauté de vivre ensemble

En Grèce, Syriza avant son accession au pouvoir s’est développé autour des dispensaires de santé mis en place pour résister à la crise. L’état de santé de la population grecque est très précaire. Ce dernier s’est encore aggravé par l’effondrement du système de santé. Dans ce contexte, les dispensaires autogérés, issus d’un mouvement social citoyen, des cliniques et pharmacies gratuites se sont ouvertes et revendiquent un système de santé gratuit et accessible à tous sans discrimination. il y a environ 50 dispensaires sur tout le territoire grec, dont 8 à Athènes. Chaque dispensaire fonctionne de manière autonome et selon le principe d’horizontalité (tous les travailleurs sont au même niveau, il n’y a pas de supérieur hiérarchique). Ils sont la preuve vivante d’une communauté qui montre ce dont les gens sont capables quand ils coopèrent à égalité, dans une perspective de résistance, de création collective et de solidarité concrète. Les dispensaires suivent trois principes : les 700 personnes qui y travaillent sont bénévoles, la prestation des soins pour les dizaines de milliers de soignés est gratuite pour toute personnes sans exception et ils refusent les aides des personnes/institutions qui ont directement ou indirectement contribué à la destruction du système de santé publique.
En Belgique le PTB, ex maoïste, s’est développé autour des médecins aux pieds nus. Médecine pour le peuple (MPLP) est constitué d’un réseau de 11 maisons médicales de première ligne, situées dans toute la Belgique. A l’heure actuelle, MPLP compte une centaine de professionnels de la santé (médecins, infirmiers(ères), diététiciens, kinésithérapeutes…), en plus de 60 travailleurs administratifs et d’une centaine de collaborateurs bénévoles. Plus de 25 000 patients sont inscrits – et, donc, soignés ­– par un de ces centres. Les soins de santé y sont gratuits. MPLP s’investit pour traiter les besoins quotidiens de ses patients et garantir à tous ce droit fondamental.
MPLP est une initiative du PTB (Parti du Travail de Belgique). Tous deux partagent la devise « Les gens d’abord, pas le profit ». C’est en fonction de ce principe de base que MPLP développe et évalue ses initiatives et alternatives en matière de soins de santé.
La convergence des luttes en Espagne Podemos est issu en partie des Maréa des militants de la marea blanca [mouvement pour la défense de la santé publique], de la marea verde [pour le droit à l’enseignement public de qualité]  », des comités anti expulsion et de la PAH ( Plate forme des affectés par l’Hypothèque , constituée en Catalogne . Ces mouvements sociaux et citoyens ont été à ka racine du développement de Podemos et de Podem et ont permis la conquête des mairies de Barcelone, Madrid, Valence …

1.Quelles campagnes et quels thèmes d’actions pour la France insoumise ?
Faire de de la convention Fi le premier acte de la guerre de positions suite à la victoire de Macron en proposant comme axe principal pour notre mouvement la convergence des luttes apparues comme une nécessité et une orientation du mouvement social notamment avec le mouvement de 2016 contre la loi travail répond à une question stratégique. Elle est cependant antérieure parce que les attaques n’ont cessé d’augmenter. Au cours des dernières années, il y en eut plusieurs, venant d’horizons divers. D’un côté, l’initiative baptisée « l’Appel des appels », centré sur la question des services publics, part d’un constat similaire : plutôt que de se battre séparément, il faut frapper ensemble. Mais cette structure, productrice d’analyses, de débats et de propositions, n’est pas parvenue à dépasser le stade de la discussion pour enclencher une dynamique d’ampleur. De l’autre côté, il y a eu plusieurs tentatives, notamment autour de l’automobile, secteur le plus touché ces dernières années par les restructurations. Dans le cadre des bagarres de Continental, Ford, Molex, General Motors, etc. des initiatives ont été prises pour une telle convergence : manifestations communes à Châtellerault, Compiègne, Paris devant la Bourse, rencontres à Dreux et Bordeaux. La manifestation la plus importante a été organisée le 22 octobre 2009, à l’initiative essentiellement de la CGT, avec comme mot d’ordre « Pour l’emploi, contre les licenciements »2. Elle rassemblait des milliers de salariéEs et, place Denfert-Rochereau, Dans la foulée, le Collectif contre les patrons voyous et licencieurs tentera, sans succès, de fédérer les initiatives. Si nous ne voulons pas que ce mot d’ordre reste une phrase creuse destinée aux conclusions d’articles enflammés de la presse ou de discours électoraux anticapitalistes, nous devons discuter concrètement des possibilités pratiques de mise en œuvre sur le terrain. Dans un rapport de forces dégradé et une perte de confiance importante, nous devons tourner toute notre attention vers les initiatives capables de faire un pas en avant. Cessons de chercher la boîte nationale qui deviendra « le phare de la mobilisation ». Notre premier objectif doit être de reconstruire une cohésion et un réseau d’action d’abord au plan local.

Cette convergence des mouvements sociaux et écologistes s’exprime :
- au niveau local dans la lutte contre la fermeture d’entreprise, pour la défense des servies publics, contre les Grands projets Inutiles et Imposé
- par les ZAD dont le rôle dans cette phase est essentiel. Elles permettent aux nouvelles générations de se politiser à partir de leurs propres besoins.
- au niveau national en fédérant les luttes sectorielles contre l’austérité, contre les contre réformes ultra-libérales de la majorité au Parlement, convergence entre les luttes de la jeunesse .
- au niveau européen en construisant avec d’autres forces politique écologique et sociale ( Podemos, Bloco, ….) un pôle de résistance à la Commission européenne et de campagne par ex contre les traités de libre échange style CETA
Le rôle de la FI est d’accompagner ces espaces en les politisant de l’intérieur, en proposant des convergences des luttes, en favorisant la coordination des secteurs en lutte, en particulier de la jeunesse.
Le peuple de l‘insoumission se construit là où se forgent de petites victoires qui préparent des changements plus structurels. Gagner des améliorations même limitées pour la vie des gens est essentiel dans la prise de conscience à condition qu’elles ne soient pas factices comme celles illusoires du greenwashing.
L’outil de référence de cette convergence dans la FI pourrait être l’espace des luttes rebaptisé « convergence des luttes » et coordonné avec l’espace des jeunes insoumis
Pour une Université populaire de l’Insoumission
Pour construire la convergence, nous avons besoin de mobiliser l’imaginaire et de construire une culture politique nouvelle.
La transmission des savoirs et la formation sont des formes de production d’une coopérative politique La génération qui vient a décidé de faire « table rase » du passé, ce qui l’ampute d’une mémoire indispensable mais devenue encombrante portée par leurs ainés. Or celle ci est indispensable à la compréhension des divergences irréconciliables entre les trois écologies, entre l’écologie politique et les différentes formes de socialisme. La FI devra construire une Université populaire de l’Insoumission, permanente, en ligne et physique, pour restituer la mémoire, les concepts et le programme de l’écologie sociale. Des réseaux de formateurs pourront à partir de cette université populaire irriguer les Groupes d’Appui

2. Quelles modalités d’actions pour la France insoumise ?
Nous devons faire converger la logique des réseaux sociaux bien développés avec l’action quotidienne dans le réel. Pour cela nous proposons la constitution par les groupes d’appuis coordonnés dans les villes de maisons du Peuple, de l’insoumission et de l’écologie sociale :
Que pourrait faire des groupes d’appuis insoumis pour faire contre société ? :
- Organiser des universités populaires de quartier visant non seulement à faire connaître le programme l’avenir en commun mais à discuter de toutes les questions posées par le nouvel humanisme écologique
- Organiser des bibliothèques de quartier
- Organiser des aides à l’éducation post scolaire, l’accompagnement des personnes âgées
- Organiser des boutiques d’écrivains publics concernant les les courriers vis-à-vis de l’administration mais aussi les mémoires des habitants du quartier
- Organiser des comités anti expulsion et d’aides aux mal logés

Construire des Maisons du Commun transformant en force politique ces initiatives d’en bas. Il s’agit de redonner un sens à ces initiatives pour construire un peuple insoumis.
A chaque étape du mouvement ouvrier et populaire, celui ci s’est doté de lieux concrets : clubs des Jacobins, Bourses du travail, Auberges de jeunesse, comités d’Action ; L’insoumission écologique et sociale
nouvelle étape de l’émancipation doit inventer ces lieux de socialisation, de politisation, d’action collective. Ces Maisons de l’insoumission peuvent utilement étudier l’expérience des Bourses du travail et des coopératives des siècles précédent pour des développer des expérimentations d’espaces nouveaux virtuels ou/ et réels. Ces Réseaux d’échange urbains préfigureraient ces maisons de l’écologie sociale en regroupant des entreprises ou des associations de commerces équitables, d’entreprises solidaires, de coopératives d’emplois, de services aux associations , d’Amap. Mais pour qu’elles permettent à ces acteurs de se regrouper, il faut qu’elles leur donnent une raison matérielle et idéologique de le faire.
Elles peuvent le faire en montrant que la contre société insoumise n’est pas une fiction mais une réalité. Comment ?
- 1° en devenant une bourse à projets captant les innovations sociales les plus créatives afin d’irriguer de manière positive le débat sur l’arrondissement, le quartier, la ville, le « pays », de mutualiser les expérimentations, de soutenir des projets issus de l’initiative des habitants
Ces Maisons du Commun en multipliant les services utiles au peuple insoumis :
Bibliothèque sociale, agence de communication associative, annuaires, développement d’un site internet, groupe d’intervention activiste, aide aux montages de subventions, diffusion cinéma et vidéo, organisation de conférences, de formation (Université populaire) , équipe sportive , boutique de droits, , café alternatif avec cafés politiques, philos, écolos, librairie, Boutique de commerce équitable….
Elles pourraient aussi soutenir des leviers de transformation sociales comme les monnaies locales, les circuits courts, les SEL ( Systèmes d’échanges locaux), « tables de quartiers » et autres outils de renforcement de l’empowerment ( méthode Saul Alinsky…)
Commencer petit : Dans un premier temps, après avoir défini son périmètre la maison du Commun peut s’installer sur Internet et ensuite s’appuyer sur un lieu, même petit ( par une boutique ) et fonctionner en réseau avec d’autres lieux ( ex .les médias liées à la FI) qui peuvent avoir d’autres fonctions.
La maison du Commun pourrait se constituer comme une coopérative politique avec le principe « un homme, une voix » et un investissement de type cigales où les militants coopérateurs de la maison donneraient une somme mensuelle, trimestrielle ou annuelle, correspondant à leurs possibilités . Cette épargne politique ne serait pas la cotisation à la FI mais à une coopérative politique locale qui fonctionnerait comme une mutuelle/ 50 % sur de l’investissement pour projets, 50 % pour la solidarité locale : ex ; les sans papiers, le collectif Tenon…. D’autres ressources pourraient être dégagées par des brocantes, des soirées resto conférences … ; Si 50 personnes donnaient 10 euros par mois, cela ferait 500 euros par mois , Soit 6000 euros par an. On peut et on doit toujours rêver.
Autres modalités d’actions proposées par Ecologie Sociale :
I-Day , une Journée de l’Insoumission , qui permettrait aux groupes d’appuis et à tout le mouvement de rendre visible la diversité et la richesse de l’Insoumission
- Une semaine de la pensée insoumise avec débats dans les universités, les cafés , les places ….
Des initiatives référendaires inspirées des votations citoyennes qui pourraient rentrer dans le cadre des référendums d’initiative citoyens jamais réalisées depuis sa création par Sarkozy Le référendum d’initiative partagée1 est le dispositif prévu par les alinéas 3 à 6 introduits en 2008) dans l’article 11 de la constitution française qui indiquent notamment qu’« un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales ».. LE groupe parlementaire de la FI devrait faire campagne pour réformer ces dispositions inapplicables en l’état. Mais si les 5000 groupes d’appui font une campagne de votation citoyenne pour obtenir l’annulation des ordonnances par référendum, cela serait une fabuleuse campagne politique positive et pédagogique.

3. Quels outils pour faciliter la mise en mouvement ?
Pour la coopérative politique Ecologie Sociale, les élections municipales sont un enjeu essnetiel de la recomposition politique. Dés lors, il s’agit d’élaborer une une stratégie Municipale nouvelle et de construire un outil adapté : les GAMES (Groupes d’Action Municipalistes Ecologistes et Sociaux)
Prenons la ville, prenons l’hôtel de ville : Redéfinir notre stratégie municipale
L’implosion du système partidaire suite à la séquence électorale de 2017 impacte les prochaines élections municipales. Elle a mis à bas le PS, fait émerger une force incontournable, la FI, mis en crise le PCF, EELV, Nouvelle Donne, le NPA. Nous récusons aussi bien l’illusion de construire des listes s’unissant au PS au second tour que celle de s’unir avec celui-ci dès le premier tour. Nous estimons également qu’il ne faut pas réduire les listes citoyennes aux listes des Insoumis. Dès lors, il faut chercher une nouvelle voie, celle de listes citoyennes dans chaque municipalité autour d’une plateforme co-élaborée dès maintenant avec toutes les forces issues de la société civile qui ont la volonté de rompre avec la politique d’austérité , de régression sociale et écologique poursuivie à la fois par la droite, En Marche, cautionnée par la politique d’Hidalgo. C’est pour cela que nous proposons d’organiser des Groupes d’Action Municipalistes Ecologistes et Sociaux ( GAMES°)dés maintenant pour 2020.
Pour un municipalisme écologique et social
La démocratie passe par l’appropriation collective des institutions, l’autogouvernement et la souveraineté populaire. Il s’agit de réinventer la démocratie à l’échelle des communautés locales, des villes et des régions. Le vrai changement viendra de l’auto-organisation citoyenne et de la création de nouvelles communautés politiques. Nous proposons donc le municipalisme, qui fait de la municipalité la base d’une transformation démocratique de la vie sociale, économique et politique. La municipalité représente déjà un lieu privilégié pour l’expérimentation de nouvelles formes de démocratie participative, délibérative et directe à travers le monde. Les GAMES permettent de transformer la sphère politique. Les GAMES ont deux origines, le municipalisme libertaire de Murray Bookchin, celle de l’expérience des GAM dans les 60 et 70 en France. Ni parti ni simple mouvement social, il s’agit d’une plateforme citoyenne, créative et collaborative visant à dynamiser l’action politique à l’échelle locale par la création de groupes d’action municipaux à l’échelle de chaque arrondissement.
La méthode : Dés 2018 nous prendrons contact avec l’ensemble des forces sociales, politiques, citoyennes et nous construirons dans chaque ville, dans chaque village, dans chaque arrondissement des GAMES. La première étape sera de repérer les relais d’opinion et de former un noyau stable. Celui-ci lancera une boite à idée auprès des habitants pour recueillir les doléances et les propositions citoyennes

La constitution des listes :
Constitution d’un vivier de candidatures à l’initiative des habitants regroupés dans les GAMES ; Dans ce vivier, il ne pourra être choisi plus de 50 % de militants encartés dans les partis. Au deuxième tour : pas d’accord ni avec la droite, ni avec en Marche, ni avec le Parti Socialiste. Consultation démocratique internet des militants des GAMES le soir même du premier tour pour toute alliance.

Nous construirons une Charte des GAMES autour des six grands principes suivants

1.Participation citoyenne directe : chaque personne, peu importe son sexe, genre, classe, religion ou origine ethnique, âge, … a le droit de participer pleinement à la vie publique et de prendre part directement aux décisions collectives qui affectent sa vie.
2- Démocratisation à tous les niveaux : budget participatif, référendum révocatoire, démocratie dans la municipalité …
3- Décentralisation des pouvoirs de décision et d’administration à l’échelle de l’arrondissement, accompagnée de ressources financières adéquates.
4- Solidarité inter municipale au niveau des territoires pour lutter contre la mise en concurrence des territoires, l’austérité et la domination des élites politiques et économiques.
5- Justice sociale pour garantir à chaque personne un égal accès aux ressources matérielles et sociales nécessaires pour mener une vie épanouie.
6- Transition écologique pour favoriser la coopération, le partage, la relocalisation de l’économie, la revitalisation des communautés et la protection du patrimoine territorial.
Organiser un réseau des GAMES
À l’approche des élections municipales de 2020, les GAMES mutualiseront les expériences des listes citoyennes. La plateforme nationale de coordination servira d’accélérateur pour propulser des listes citoyennes dans les municipalités. Les GAMES, à l’échelle nationale se doteront d’une charte, d’un code d’éthique et d’un label. La coordination des GAMES créera des Ateliers Participatifs Citoyens durant l’année 2018 2019 pour mutualiser les expériences, faire un bilan de la politique municipale, autour de 4 à 6 chantiers. A partir de ces Ateliers, sera rédigé “ un manifeste pour une éco-ville ”, texte fondateur des GAMES.
Après l’élection les GAMES ont un rôle tout aussi important :
- Contrôler l’application du travail des élus sur la base de leurs mandats
- Veiller à ce que la politique municipale ne s’écarte pas de la réponse aux besoins des citoyens
- Mobiliser la population face aux questions qui ne dépendent pas de la municipalité
- Elaborer des projets de budget alternatif des arrondissements et de la mairie
Organiser un Réseau de villes rebelles

Dans d’autres pays, des villes rebelles ont construit des dynamiques citoyennes s’affranchissant des structures partidaires telle Barcelone, Madrid, Valence. Dans notre pays, De Grenoble à Saillans, des expériences ont émergé à partir de regroupements citoyens. Les GAMES participeront à la création d’un réseau de « villes rebelles » avec les villes comme Barcelone, Grenoble, Saillans, … Une transformation sociale du « bas vers le haut » passe par la formation d’une coalition de municipalités, démocratiques, écologiques et solidaire.

4. Quelle organisation pour le mouvement ?
Pour un processus constituant de la France Insoumise
LFI peut elle être ce mouvement commun ? Constitué par une volonté d’en haut comme cadre d’une campagne électorale, elle a par ses groupes d’appuis constitué un mouvement d’en bas. Au delà des critiques sur le verticalisme, l’articulation ente le mouvement ascendant et l’équipe d’animation cooptée reste entièrement à construire. D’autant que le centre névralgique s’est déplacée vers le groupe parlementaire considérée comme un « brise glace » par JLM lui même.
Nous estimons que le recours aux vielles recettes des résolutions discutées durant des jours et des nuits par quelques représentants de tendances ne correspond pas au type de démocratie que nous voulons. Il faut donc inventer une démocratie politique adaptée qui intègrera dans ses règles constituantes ce que nous demandons pour la VIème république : mandat impératif, tirage au sort, proportionnelle, parité, …c’est pourquoi nous nous prononçons pour un processus constituant participatif de la France Insoumise. Les débats qui traversent la FI sur le choix de son mode d’organisation sont marqués par deux éléments centraux :

Le mode d’organisation doit toujours être soumis aux objectifs du mouvement. Le choix d’un mode d’organisation plus ou moins vertical, avec plus ou moins d’espaces de participation, répond aux objectifs de la FI : par exemple, porter un projet très précis et indiscutable, disputer un scrutin particulier, ou politiser et incorporer à l’action des couches plus ou moins amples de la population. Nous considérons que ces deux éléments sont imbriqués : décider d’un mode d’organisation implique aussi de décider quels sont les objectifs à atteindre.

Comment articuler la tension entre verticalité et horizontalité, c’est-à-dire entre la prise de décisions par le haut et la prise de décisions par le bas ? Cet élément est lié au précédent et recouvre la question de l’ouverture de l’organisation à la société civile.
C’est pourquoi la FI doit pouvoir appliquer à elle même ce qu’elle demande pour la VIème république : un processus constituant qui associe largement les groupes d’appuis, les mouvements appartenant à l’espace politique des insoumis, Front Commun mais aussi des factions du mouvement social qui tout en revendiquant leur indépendance voudraient participer à la refondation d’un espace public oppositionnel représentant les catégories sociales exclues des institutions politiques. C’est pourquoi nous proposons la constitution d’une commission issue de la direction de la FI, de l’espace politique, et de délégués des groupes d’appuis tirés au sort. Cette commission n’aura pas vocation à se prononcer sur le fond des sujets. Son mandat sera le suivant :
- se charger de la logistique, de la préparation, de la coordination etc. du travail constituant à toutes les phases de la procédure ;
- proposer et contrôler l’application d’une méthodologie de travail précise à chaque étape du processus ;
- proposer une synthèse de la délibération des insoumis mis à contribution.
Ce processus constituant doit pour réussir prendre le temps de la discussion sans empêcher l’intervention politique de la FI. Nous proposons qu’un Congrès Constituant se tienne à l’automne 2018, relançant la FI avant les échéances européennes de 2019 et les municipales de 2020.
Sur les formes d’organisation :
Après les élections générales la FI doit passer de la machine de guerre électorale au mouvement populaire ». Le mouvement doit entrer dans une phase post-électoraliste s’attachant à un travail davantage culturel et social : produire un imaginaire , des horizons et des tâches.

Pour une structuration à deux niveaux : Un échelon local : l e groupe d’appui (avec passage par la circo pour les remontées au national ) et le national

Les groupes d’appui
Le Groupe d’Appui est l’échelon déterminant parce que c’est le lieu où les insoumis se connaissent bien, où on mène la plupart des actions et où s’exerce le moins les pressions/ influences/ hiérarchies/prises de pouvoir. Ils doivent pouvoir se coordonner dans la ville, l’arrondissement, le « pays », le département, la région pour mutualiser leurs expériences et coordonner les campagnes nationales en les adaptant Les Groupes d’appuis sont des espaces militants et des espaces d’échanges physiques. Ils fixent eux-mêmes leur mode de fonctionnement. L’objet des GA est principalement de dynamiser et de soutenir les mouvements sociaux, en particulier là où ils sont absents, et de préparer les élections. Les GA doivent annoncer publiquement la réunion de leurs assemblées, qui sont ouvertes à tous. Ils doivent se soumettre à un processus de validation assez simple, ayant pour but de vérifier que les assemblées sont régulières et bien annoncées publiquement.
Trois types de groupes d’appui peuvent coexister
Les groupes d’appui Territoriaux se réunissent dans la ville ou la circo
La circo est un échelon acceptable ca relle rassemble des GA pas trop éloignés géographiquement (communes proches) déjà organisée du fait de la campagne des législatives, à peu près équitable(en nombre d’habitants) sur la base d’un groupe de 10 militants à à 30 maximum
- – Les groupes d’appui d’université ou d’entreprise, où selon e même mode d’organisation il s’agit de réunir des personnes en fonction de leurs affinités au plus proche de chez elles.
– les groupes d’appui thématiques réunissent des insoumis·es souhaitant approfondir une thématique particulière ou avec laquelle ils sont familiers (e.g. les droits des personnes LGBTQIA+ ; la politique scolaire, l’écologie, l’agriculture, la défense …. etc.) Ces groupes d’appui thématiques, initiés selon les mêmes modalités que les GAT, seraient uniquement axés vers la production de contributions qui seraient envoyées aux différentes commissions thématiques chargées de proposer un programme et des axes lors de la Convention insoumise.

2° Le national :
– la Convention est le pilier de l’organisation de la FI. Elle se réunit une fois l’an suffire. Elle est composée de plusieurs collèges : les référent·e·s des groupes d’appui membres de droit ; les député·e·s nationaux et européens membres de droit ; des insoumis·es tiré·e·s au sort ; , les membres de l’espace politique. La Convention a pour principale fonction de réunir différentes réflexions, d’en débattre, notamment suite à l’audition des différentes commissions thématiques, d’élire le conseil citoyen. À l’issue de la Convention, le texte programmatique adopté ainsi que les grands axes thématiques sont soumis au vote électronique à l’ensemble des insoumis·es sur la plateforme.
· Le conseil citoyen
Le conseil citoyen. Le conseil citoyen, composé de 60 membres à parité (la parité étant pratiquée pour toutes les listes de candidatures, internes et externes), est l’organe de décision entre les assemblées citoyennes. L’élection par les inscrits a pour cadre une circonscription nationale unique. Les 30 candidats ayant reçu le plus de voix sont élus, le reste est tiré au sort dans les groupes d’appui. Il est complété par un représentant de chaque composante d e l’espace politique, par ces représentants des groupes parlementaires ,

- une équipe nationale de pilotage, force de proposition et d’impulsion pour les prises de décision. Cette équipe exécutive est issu du Conseil Citoyen , organe législatif du mouvelent entre deux Conventions nationales

En parallèle, une commission de résolution et de prévention des conflits , élue par les inscrits, tranche les conflits internes.
Les référendums révocatoires, les référendums, la durée et le cumul des mandats
Deux des éléments de démocratie interne les plus forts sur le papier sont les référendums révocatoires et les référendums. Tout élu à une fonction interne à la FI est révocable par les inscrits. Cependant, il est nécessaire de réunir 10 % des inscrits ou 15 % des cercles pour déclencher un référendum révocatoire.

Les membres de la FI ne peuvent détenir simultanément qu’un mandat interne et un mandat électif externe. Une personne peut détenir un mandat durant 8 ans tout au plus, que ce soit pour une fonction interne ou pour une fonction externe — cette durée pouvant être portée exceptionnellement à 12 ans.

L’ Espace politique des Insoumis
L’Espace politique est un espace national d’échange et de coordination de divers composantes (partis, groupes politiques, revues politiques...) . Il est constitué des personnes et des groupes venus d’horizons politiques, associatifs, mouvementistes, culturels, diversifiés qui mettent leur expérience au service de l’élargissement politique du mouvement, dans le respect de son fonctionnement, de sa nature horizontale et ouverte. Il n’est pas une direction politique et ne constitue pas un cartel, et ses membres n’agissent pas en tendance au sein de la FI. Son rôle est uniquement consultatif. Il se réunit au moins une fois par mois et contribue à la FI notamment en étant présent dans l’assemblée représentative.
Son élargissement auquel nous appelons doit être régulé et intégré réellement à la dynamique d’ensemble sans susciter pour autant tendances nationales constituées sur des bases idéologiques reproduisant les courants ossifiés du PS.
L’espace politique peut saisir le conseil citoyen de toute proposition. Le conseil citoyen est tenu d’informer les militants en communiquant le procès-verbal des réunions de l’espace politique.
L’espace politique s’il ne veut pas se réduire à une chambre d’enregistrement des décisions prises par la direction nationale de la FI doit trouver des fonctionnalités :
- Force de proposition : Participer à l ‘animation politique du mouvement en étant représenté dans la convention nationale, les textes de ses composantes étant diffusés dans les plate - formes consultées par les membres de la Fi et des GA
- relais d’informations : Participer à la mise en oeuvre collective des initiatives de campagnes de la FI ( ex. de la marche du 23 septembre)
- Outil de mobilisation unitaire : Initier des campagnes unitaires sur des questions d’actualité ou de fond permettant d’élargir à des associations, syndicats, partis, organisations du champ politique, social et associatif, à des expressions publiques de ses membres, à des appels unitaires. Il contribuer à des rencontres pour élargir la sphère d’influence de l’insoumission
- Outil d’animation politique : Organiser des Assemblées débats régulières ouvertes aux membres de la FI permettant la confrontation politique et idéologique des diverses composantes de l’espace politique ; Préparer les Universités d’été de la FI

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