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Le 17 novembre se profile. Il est dans tous les esprits.

mercredi 14 novembre 2018, par Club Politique Bastille

Le 17 novembre se profile. Il est dans tous les esprits.
Ce n’est un mystère pour personne que c’est le signe d’une crise profonde. Quelle forme prendra-t-elle, sachant qu’au-delà de la politique gouvernementale c’est bien d’une crise systémique dont il est question ? Difficile de répondre à cette question.
Que le néolibéralisme soit en crise, la belle affaire ! C’est son mode de gestion depuis qu’il est devenu hégémonique à l’échelle mondiale. Mais ce qui est perturbant semble-t-il aussi bien pour le gouvernement que pour « l’opposition », c’est la rapidité de l’extension de la révolte. Mais aussi son côté insaisissable.
Castagner perd ses nerfs, l’extrême droite court dans tous les sens, les partis institutionnels se contredisent, l’extrême gauche et les syndicats perdent pied.
Quand on perçoit mal un phénomène, il est plus facile d’y voir un complot que de chercher à le comprendre. Cela permet aussi de garder sa vision du monde intacte. La paranoïa est certes un des moteurs de la lutte mais à cette dose c’est une pathologie invalidante :

Attention au détournement de colère

Face à ces attaques, la colère, légitime, prend de l’ampleur. Des appels à « manifester » le samedi 17 novembre, à « bloquer des routes ou des ronds-points » ou à « mettre un gilet jaune sur son tableau de bord » circulent. Ces appels se limitent à la question du prix de carburants, cible privilégiée du patronat du secteur routier, ce qui a conduit à un soutien de la part de divers courants ou personnalités d’extrême droite. 
Nous refusons de manifester avec l’extrême droite, les ennemis les plus farouches du mouvement ouvrier, de tout progrès social. De plus, la défense de notre pouvoir d’achat ne saurait se limiter à la seule baisse des carburants.
 

La colère est légitime à condition qu‘elle s’exprime dans les règles établies, suivant des codes établis par les démocrates ou par les révolutionnaires. Qui commande ? Où est votre chef ? (Pardon Mouffe, Melenchon…) Quelles sont vos revendications transitoires et à long terme ? vos organisations traditionnelles ou élues ? votre programme d’urgence, de transition ? Peuple tes papiers ! (Pardon à tous les bureaucrates et révolutionnaires).On aurait vu des fachos ! Bien sûr qu’ils sont là. Opportunistes mais non initiateurs. Les fakes ont été dévoilés par la presse. Libé du 12 l’explique. (Mais on n’est pas à l’abri d’un complot secondaire et bourgeois). Bon, alors on ne manifeste pas avec cette multitude, avec tous ces gens qui n’ont pas la « pureté de la classe ».
Mais le rédacteur a raison quand il dit que la baisse des carburants n’est pas suffisante. Il faut aussi baisser le prix de la bagnole pour aller avec.
Passons sur le mépris et la condescendance.
Le prix de l’essence dans notre société est important pour tous ceux qui ne roulent pas en trottinette électrique en centre ville. Et quand je dis tous, c’est tous, ruraux, périurbains, paysans, ouvriers, chômeurs, artisans mais aussi patrons de sociétés de transport. Bien sûr, pour les patrons, c’est une perte de profit dans les comptes d’exploitation mais pour les plus pauvres c’est une difficulté supplémentaire à trouver un travail, une baisse du pouvoir d’achat, des difficultés pour se rendre dans le supermarché du canton qui a concentré tous les produits nécessaires à la vie.
Cette hausse est devenue le symbole de la domination aveugle d’une caste inhumaine. Comme l’était le blé au temps de Versailles.

Un peuple c’est un mouvement, c’est quand des personnes différentes se mettent en branle contre une injustice ou simplement pour survivre.
Il est de bon ton de se boucher le nez ou de bomber le torse en montant sur un tonneau quand on parle de populisme. Mais faut-il rappeler que la référence essentielle ce sont les résultats électoraux ? Faut-il aussi rappeler que ce sont des citoyens isolés qui votent ? Que le « peuple « dont tous les analystes parlent est le plus souvent muet. C’est la démocratie bourgeoise aux temps obscurs du néo-libéralisme.
Le 17, cela ressemble aux « jacqueries », aux »émotions », tous ces mouvements populaires du moyen âge qui, sur le long terme, ont forgé la conscience du peuple. Ce sera une révolte plus ou moins violente, plus ou moins étendue, importante politiquement à coup sûr. C’est une colère et toute colère n’est pas la « nuit de cristal ».

Je veux bien que l’on ait quelques réticences théoriques face à ce mouvement hétérogène. Je veux bien comprendre que ces actions ne soient pas enseignées à l’université, ni analysées dans la littérature militante. Simplement que faut-il faire ?

TouTEs ensemble, pour nos revendications

Oui, tout augmente sauf les salaires, et les hausses du prix des carburants, des prix en général, nous rendent chaque jour la vie plus difficile. Pour augmenter les salaires de 300 euros et avoir un SMIC à 1700 euros, il faut prendre sur les profits des capitalistes et des multinationales. Le NPA propose qu’une grande mobilisation pour l’augmentation des salaires soit organisée par les syndicats, les associations, les partis du mouvement ouvrier. Nous le dirons également touTEs ensemble, dans la rue, par la grève, avec les enseignantEs le 12 novembre, avec les chômeurEs et les précaires le 1er décembre et, chaque jour, au côté des salariéEs en lutte pour leur condition de vie et de travail.

Merci, tout est dit.
Le prompteur politique s’est déroulé sans encombre. Mais qui l’a lu, qui l’a entendu ? Sûrement pas ceux qui s’apprêtent à enfiler leurs gilets jaunes. (Désolé pour la couleur).
Au fait, aujourd’hui nous sommes le 13, hier nous étions le 12 et tous les syndicats avaient appelé les enseignants à la grève. Sans chercher querelle, je dirai que la majorité des enseignants n’a pas entendu l’appel. Il y a longtemps de cela, quand tous les syndicats, c’est-à-dire la FEN, appelaient à la grève, les écoles fermaient. Sans doute un problème de logiciel !
Bref, après Le 1° décembre, le 2 ce sera la Grève générale de la classe ouvrière avec ses organisations. Les délégués seront élus le 3. Et le 4 sera proclamée la République des soviets. Enfin, restons en à « chaque jour au côté des salariéEs en lutte pour leur condition de vie et de travail » et comme on le dit, comme c’est écrit dans les livres, non mais !.
Enfin comme disait l’autre : « Sèche est la théorie, vert est l’arbre de la vie ». Et encore l’autre ne connaissait pas le NPA !

# Les extraits en italiques proviennent de la déclaration du NPA du 6 novembre

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