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Le printemps est en avance, par Jacky

mardi 5 avril 2011, par Club Politique Bastille

Le parfum des fleurs d’orangers tend à se répandre sur les rives de la méditerranée.
Les peuples envahissent les places et les rues des villes de Tunisie, d’Egypte, de Libye et
d’ailleurs.
Ils manifestent et affrontent la contre révolution au prix de leurs vies.
Est-ce le printemps des peuples ?
Ecoutons les attentivement. Que disent-ils ?
Ils crient aux dictateurs « dégage » Ils crient « vive la Révolution »
Ils crient « une constituante », dissolution de toutes les anciennes structures.
Ils crient « vive la liberté » Ils exigent démocratie et justice.
Ce n’est pas exactement ce que rapportent certains fraudeurs, opportunistes et opposants de la dernière heure.

Pour eux, il s’agit de révoltes pour l’huile et le sucre. Pour d’autres imposteurs c’est la révolution « de Jasmin ». Ils pensent que ces bédouins incultes et vendeurs de colliers ne sont pas capables de donner du sens à leur existence.

D’autres belles personnes ajoutent « citoyenne » à révolution, surtout pour faire parler d’eux et instiller une confusion.

A droite comme à gauche, ils sont effrayés. Ils conseillent une « transition démocratique » avec les anciens dignitaires et notables des dictatures renversées, car ils sont « compétents ».

Tous ces soutiens d’hier aux dictatures veulent surtout préserver l’exploitation et la rente.

Les peuples n’en veulent pas, n’en veulent plus.

L’épicier tunisien du coin est bien plus compétent que tous ces économistes métérologues et ministres réunis.

D’autres grands stratèges fervents marcheurs de Bastille-République, conseillent sur ce qu’il faut faire. Les directions syndicales se taisent. D’autres encore parlent de révolution arabe, par opportunisme et ou xénophobie.

Non, il s’agit de révolution des peuples en Tunisie, en Égypte, en Libye et peut-être ailleurs.

Par-dessus les frontières ils donnent l’impression de se répondre jusqu’en Chine.

Ces révolutions sont plus que légitimes, elles sont bienfaisantes, elles donnent l’espoir d’un autre monde possible sur les ruines du libéralisme. La révolution est en marche, tout reste à faire, longue sera la route pleine d’embûches et de guet-apens et les partis « d’opposition »
sont des freins.

Ces masse de femmes, d’hommes et de jeunes en mouvement ont redécouvert leur dignité.

Ils ont vaincu la peur et sont fiers de leurs liberté arrachée au prix du sang.

Ils ont renoué le fil rouge de 1789 et 1917.

Un observateur de retour de Tunisie racontait que des groupes de jeunes chantaient de vieux chants révolutionnaires écrits par un poète égyptien.

Ils chantent et ils dansent solidaires dans le combat, utopiques pour demain avec passion, imaginatifs, ils prennent leur destin en main.

Dans toutes les réunions ici et là, beaucoup disent « Solidarité avec ces peuples.

Oui, mais comment ? Et que faire ? Sinon, faire comme eux. DISCUTONS.