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REUNION-DEBAT La mobilisation contre la loi sur le chômage commençait à s’essouffler...

jeudi 12 mai 2016, par Club Politique Bastille

REUNION-DEBAT LUNDI 30 MAI 2016

CONVOCATION et textes de préparation de Corinne, Michel et Jacques.

La mobilisation contre la loi sur le chômage commençait à s’essouffler mais se poursuivait et ce depuis près de deux mois alors que les directions syndicales, multiplient les journées d’actions pour en finir. Et Nuit debout est toujours debout. Qui d’entre nous, il y a trois mois aurait parié sur un mouvement qui a tout changé dans la situation française ?!

L’utilisation du 49.3 pour faire passer la loi accentue la crise mortelle du gouvernement - alors que les candidatures à gauche, chez les écolos, au PC se préparent - et relance la mobilisation contre le gouvernement, regonfle les voiles de « Nuit Debout » ! Hollande poursuit sa descente aux enfers. Rarement la situation a été aussi « ouverte ». Rarement la faiblesse politique a été aussi manifeste, visible. Que dire ? Que faire ?

C’est dans ces circonstances que nous accueillons Olivier Besancenot à notre prochaine réunion du Club. Faisons, collectivement, l’effort de faire venir un maximum de participants. La discussion sera, c’est sûr, passionnante et préparera la rédaction d’un nouveau texte « fondateur » du Club à partir du projet de Michel…

Autant de raisons de préparer la réunion.

Le lundi 30 mai 2016
à 19 heures précises
à EDMP - 8 impasse Crozatier - Paris 12e - Métro : Gare de Lyon, Faidherbe-Chaligny ou Reuilly-Diderot

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NUIT DEBOUT

La présentation du livre de Dardot et Laval décrit parfaitement la situation dans laquelle le peuple se laisse enfermer tout en étant de plus en plus conscient du risque totalitaire. (voir aussi, l’introduction complète du livre)

« … le néolibéralisme n’est pas qu’un simple dogme. Soutenu par des oligarchies puissantes, il est un véritable système politico‐institutionnel obéissant à une logique d’auto renforcement. Loin d’être une rupture, la crise est devenue un mode de gouvernement d’une redoutable efficacité. En montrant comment ce système s’est
cristallisé et solidifié, le livre explique que le verrouillage néolibéral a réussi à entraver toute correction de trajectoire par la désactivation progressive de la démocratie. Accroissant le désarroi et la démobilisation, la gauche dite « gouvernementale » a contribué très activement au renforcement de la logique oligarchique.
Ceci peut conduire à la sortie définitive de la démocratie au profit d’une gouvernance expertocratique soustraite à tout contrôle.
Pourtant, rien n’est encore joué. Le réveil de l’activité démocratique, que l’on voit se dessiner dans les mouvements et expérimentations politiques des dernières années, est le signe que l’affrontement politique avec le système néolibéral et le bloc oligarchique a déjà commencé. »

Face au néo libéralisme, cette « raison‐ monde qui a pour caractéristique d’étendre et d’imposer la logique du capital à toutes les relations sociales jusqu’à en faire la forme même de nos vies » en tant qu’imaginaire social, il convient d’opposer un « imaginaire alternatif » qui fait rupture au niveau des significations sociales imposées par
cet ordre établi. C’est l’auto institution de la société comme expression de masse du « commun ».

« La logique minoritaire du commun n’a pas encore trouvé son expression de masse, ses cadres institutionnels, sa grammaire politique … La gauche dite « radicale » ou « critique » patine et parfois recule. »
Cependant, et même si nous manquons de recul pour analyser le mouvement, les « Nuits Debout » semblent mettre au premier plan cet imaginaire alternatif et ouvrent une brèche sur la possibilité d’une autre manière de vivre. Il existe d’autres expérimentations locales comme Notre Dame des Landes, les SEL... mais qui, par leur
spécificité, manquent de résonnance et de reconnaissance.

La création d’un autre imaginaire social, c’est vrai dans certaines « commissions » ou AG de Nuit Debout quand on partage le constat d’exploitation, d’inégalité, d’absurdité et qu’on cherche à imaginer ce que « travail », « éducation », « vivre ensemble » pourraient signifier dans un autre monde. C’est vrai quand l’art s’installe dans
la rue, Dessin Debout ou Orchestre Debout car il devient populaire quelqu’en soit sa nature.
Je reste sceptique quand des commissions ressemblent à une assemblée de témoins de Jéovah qui prônent le « s’aimer les uns les autres » ou quand Global Debout se transforme en une soirée du Club Med animée par la GO qui fait chanter, crier, s’asseoir, se lever sous le slogan « Jacques a dit » ! ou encore préfère au slogan « ils ne nous représentent pas », le slogan « ils ne nous entendent pas », qui suppose qu’on reconnaît la légitimité du pouvoir sous simple condition qu’il prenne en compte nos revendications. Interrogative quand je n’y rencontre pas les gens que je croise tous les jours au travail ou dans mon immeuble, chômeurs, mal ou pas logés, exclus,
immigrés … Etonnée de ne pas voir de continuité à la stratégie « on bloque tout » : moyens de communication des entreprises, flux financiers, piratage des données bancaires et institutionnelles sur internet.... alors qu’une bonne minorité des occupants des places ont les compétences informatiques pour le proposer.

J’entends bien que la démocratie réelle ne réside pas dans le consentement forcé des masses à un système de démocratie représentative et que Nuit Debout, en tant que « logique minoritaire du commun » participe quelque part à l’éveil des consciences. Mais à vouloir trop remplir les places comme on remplit une salle de spectacle, ne pas gêner la circulation place de la République et accepter la soi‐disante protection de la police, on finira par oublier, d’une part la réforme du code du travail, le déni de démocratie et, d’autre part la contestation de l’ordre établi. Cet épisode printanier resterait alors juste un exhutoire au malaise face à la « difficile mais
nécessaire entrée dans la mondialisation » !

En conclusion, je dirais qu’il faut continuer de contester sans modération mais aussi d’imaginer sans modération pour ne pas demeurer dans le correctif réformiste ou pire l’accompagnement courtois d’un système dont tout le monde prend conscience de sa nature destructrice pour l’humain et la planète. Que cela passe par le blocage
économique des moyens de production et de communication et/ou le cassage des vitrines !

Corinne

18/05/16

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Textes de Michel et de Jacques.

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